Pourquoi votre conseiller est au bord de la crise de nerfs ?

15/04/2021


Les démissions, les non-remplacements des départs à la retraite, la hausse des incivilités mais surtout la pression commerciale créent un profond mal-être parmi les conseillers bancaires (...). Une nouvelle étude révélée par MoneyVox confirme le malaise ambiant.

"Je perds mes principes et mes valeurs"

La question de la perte de valeurs est mise sur la table (...) valeurs historiquement portées par le groupe CMAF. Sont évoqués l'inadéquation entre l'image véhiculée auprès du public et ce qui est vécu par les salariés en interne, à l'origine d'un désarroi. Un salarié trentenaire au Crédit Mutuel en tant que chargé de clientèle depuis 9 ans témoigne ainsi : "L'arrivée d'une nouvelle DRH a tout changé, nous sommes passés de dirigeants qui connaissaient leurs salariés et étaient dans l'échange à une équipe qui nous prend de haut. Les belles valeurs qui font soi-disant de nous une banque différente, ce mutualisme que tu dois vendre à tes clients sont difficiles à promouvoir tant le siège est géré de manière autoritaire."

"La seule façon de voir son salaire augmenter est de changer de poste"

Dans ce contexte difficile, les conseillers bancaires se heurtent aussi à des idées reçues comme quoi ils seraient bien voire même très bien rémunérés. Or, l'ascenseur des salaires est en panne. En attestent deux salariées qui, après 6 ans et 10 ans à travailler dans la banque, gagnent respectivement 1200 et 1600 euros par mois (hors primes). "La seule façon de voir son salaire augmenter est de changer de poste régulièrement, avec le risque qu'un très bon chargé de clientèle particulier exerce moins bien le métier, très différent, de conseille professionnel."

Le digital, un remède imparfait

Pour gagner en efficacité, les banques se sont lancées dans la digitalisation dans leur back-office et des processus de souscription avec, par exemple, la mise en place de la signature électronique. Certains établissements, comme le Crédit Mutuel, utilisent aussi des outils basés sur l'Intelligence Artificielle (IA) afin notamment de traiter plus rapidement les sollicitations par e-mails de la part des clients, avec plus ou moins d'efficacité. "L'IA, aujourd'hui, peut donner plus de travail qu'autre chose puisque les intelligences répondent parfois à côté ce que le salarié doit derrière corriger" estime le président du SNB. Avis différent du côté de la direction du Crédit Mutuel. "Les outils cognitifs et la reconnaissance visuelle des caractères nous ont permis de libérer un temps commercial équivalent à 900 emplois sur la totalité du réseau", expliquait le 18 février dernier Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, lors de la présentation des résultats 2020 du Groupe.

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